«L’ATP a annoncé une suspension de 6 semaines du circuit professionnel de tennis masculin. Cela fait suite à des risques sanitaires grandissants concernant l’épidémie de Covid-19.» Par cette phrase d’introduction, l’ATP a pris jeudi 12 mars une décision historique. Quelques minutes après l’annonce de l’annulation du tournoi de Miami, le comité directeur de l’ATP a préféré arrêter les frais.
L’annonce semblait déjà inéluctable hier après la décision des États-Unis de fermer ses frontières à l’Europe à partir du mercredi 11 mars. Pour Andrea Gaudenzi, le nouveau président de l’ATP, «c’est une décision difficile et lourde de conséquences pour les tournois, les joueurs et les fans partout dans le monde. Mais c’était la seule décision responsable à prendre pour protéger la santé des joueurs, des techniciens, de toute la communauté tennistique mondiale et plus généralement, pour tenter d’endiguer la pandémie».
REPRISE FIN AVRIL ?
Le Masters 1000 de Miami annulé à son tour, c’est la tournée américaine la première paire de têtes à être coupées. Premiers impactés par la décision, les joueurs présents dans les tableaux des tournois Challenger disputés cette semaine à Nur-Sultan au Kazakhstan et à Potchefstroom en Afrique du Sud. Pas de huitièmes de finale donc pour les deux compétitions. Au total, ce sont six tournois supplémentaires qui subissent les conséquences de la décision de l’ATP. Miami donc, puis Houston, Marrakech (6-12 avril), le Masters 1000 de Monte Carlo (12-19 avril) et les tournois de Barcelone et Budapest prévus du 20 au 26 avril.
La reprise pourrait donc se faire à Estoril et Munich le 27 avril prochain. Aucun match disputé avant, c’est certain. Reste maintenant à savoir si le circuit pourra reprendre normalement après cette phase d’arrêt. Pour le moment, c’est le flou le plus total. Autre précision apportée par l’ATP, aucun point de classement ne sera attribué sur les tournois gérés par l’ITF si ceux-ci avaient lieu durant la période de suspension. Pour ce qui est de l’impact sur le classement, la direction du tennis masculin se laisse un temps de réflexion afin d’évaluer les possibilités. Si cette décision fait date, elle en appelle beaucoup d’autres. La saison sur terre battue, avec en point d’orgue Roland-Garros (24 mai-7 juin), semble en effet menacée.
Désormais, place à l’attente, interminable…