Plusieurs têtes d’affiche ont vu la sortie de très près à New York au deuxième jour de l’US Open. Malgré l’absence de public dans les tribunes, Andy Murray, Marin Cilic ou encore Karen Khachanov sont parvenus à trouver les ressources mentales nécessaires pour inverser la vapeur et se sortir d’un mauvais pas. Du côté des Français, le bilan est plutôt positif.
LE MIRACLE
Cela faisait depuis l’Open d’Australie 2019, où il pensait alors disputer le dernier tournoi de tennis de sa carrière à cause d’une hanche douloureuse récalcitrante, que l’on n’avait plus revu Andy Murray en Grand Chelem. Et pour son grand retour dans un Majeur, à l’US Open où il a remporté le titre en 2012, le Britannique est passé par toutes les émotions ! Pourtant «gonflé à bloc» selon les dires de l’Écossais avant le début du tournoi, Andy Murray a bien failli voir sa quinzaine new-yorkaise s’arrêter prématurément dès entrée en lice contre le Japonais Yoshihito Nishioka, 48ème mondial. Lorsque le Britannique était mené deux manches à rien et un break de retard dans le troisième set, il était en effet difficile de voir Andy Murray sortir en vainqueur de ce match bien mal embarqué.
Mais après avoir été éloigné des courts des tournois en Grand Chelem si longtemps, Sir Andy n’a pas abdiqué. Se relâchant progressivement, il a ainsi réussi à enlever la troisième manche au tie-break, tout comme la quatrième, non sans avoir sauvé une balle de match dans cette dernière. Encore dans de mauvais draps dans le cinquième set avec un break de retard, il a immédiatement réagi pour rester en vie dans ce match et dans cet US Open. C’en était trop pour le Nishioka qui a fini par rendre les armes au terme d’un combat de 4h38. «Je viens juste de jouer un match de 4h30 alors que je n’aurais jamais pensé que j’en serais capable», dira Andy Murray après sa victoire miraculeuse. Nous non plus, on ne le pensait pas capable de tenir la distance dans un match aussi long en Grand Chelem. Et on est bien content d’avoir eu tort.
Évidemment «épuisé» à l’issue de cette bataille, l’Écossais va devoir rapidement récupérer car c’est un sacré client qui l’attend jeudi en la personne de Félix Auger-Aliassime, qui a bataillé près de quatre heures pour sortir le Brésilien Thiago Monteiro en quatre sets. Mais avoir Andy Murray au deuxième tour d’un tournoi du Grand Chelem, c’est déjà un petit exploit. Avant d’autres dans cette quinzaine ?
LES AUTRES REMONTÉES FANTASTIQUES
Il faut croire qu’il régnait un parfum de «remontada» à Flushing Meadows ce mardi. Dans la lignée d’Andy Murray, d’autres acteurs du circuit ont dû cravaché pour remonter un handicap de deux sets à zéro. C’est le cas notamment de Karen Khachanov qui disputait un premier tour qui avait tout d’un piège contre le jeune Jannik Sinner, étoile montante du tennis italien. Mené deux manches à rien, le Russe a profité de la baisse de régime de son adversaire, visiblement touché au dos, pour revenir à hauteur en bouclant rapidement les troisième et quatrième sets (6-2, 6-0). Dans un duel d’éclopés dans la cinquième manche, Karen Khachanov a finalement eu le dernier mot lors du jeu décisif.
Également embarqué dans un match galère par l’Américain Denis Kudla, Marin Cilic a bien failli quitter l’US Open dès le premier tour. Sans être flamboyant, le Croate est finalement parvenu à remonter son handicap pour s’imposer en cinq sets. A défaut d’être convaincant, le vainqueur de l’édition 2014, tête de série n°31 à Flushing, a au moins le mérite d’être toujours en vie dans cet US Open 2020.
Un cran en-dessous du Croate au tableau des têtes de série, le Norvégien Casper Ruud a connu une entrée en matière bien laborieuse face à l’Américain Mackenzie McDonald, seulement 243ème au classement ATP. Après avoir lâché les deux premières manches, le Scandinave s’est réveillé pour empocher les trois suivantes.
LA BELLE HISTOIRE
Après le contrôle positif au Covid-19 de Benoît Paire, plusieurs joueurs français, en contact avec l’Avignonnais ces derniers jours, étaient sur un siège éjectable à Flushing Meadows. Finalement autorisés à participer au tournoi, Richard Gasquet, Grégoire Barrère, Adrian Mannarino ou encore Kristina Mladenovic vivent certes un US Open très spécial, lors duquel ils n’ont que très peu de libertés, à l’exception de s’entraîner et de disputer leurs matches, mais ils ont réussi à passer le premier tour. Dans ces conditions très particulières, c’est à souligner.
Espérons que cette «bulle dans la bulle» continue de réussir à nos Bleus…
LE RECORD
A New York, Serena Williams part une nouvelle fois en quête d’un 24ème titre du Grand Chelem qui lui permettrait d’égaler le record de Margaret Court. A bientôt 39 ans, la championne américaine reste sur quatre finales consécutives perdues en Grand Chelem, dont deux à l’US Open (contre Naomi Osaka en 2018 et Bianca Andreescu en 2019). Sans le soutien du public américain dans les tribunes, sa campagne 2020 à Flushing Meadows a débuté par une victoire contre sa compatriote Kristie Ahn, 96ème joueuse mondiale. Ce succès inaugural permet à Serena Williams d’effacer Chris Evert des tablettes avec 102 victoires à l’US Open.
Un record qui en appelle un autre dans une dizaine de jours ?
102 wins at the #USOpen. More than anyone else.
Just another day at the office for @serenawilliams. pic.twitter.com/PwuRX711Yz
— US Open Tennis (@usopen) September 1, 2020
LE RETOUR DE TROP ?
Spécialiste des come-backs, Kim Clijsters est revenue sur les courts en début d’année. Mais pour l’instant, ça se passe beaucoup moins bien que lors de son premier retour sur le circuit… Et pour cause, la joueuse belge a aujourd’hui 37 ans. Lorsqu’elle était revenue une première fois à la compétition en 2009, Kim Clijsters avait réussi un retour triomphal en remportant l’US Open deux fois de suite, en 2009 et 2010. Cette fois, les choses sont différentes et la Belge n’ajoutera pas cette année un titre supplémentaire à son palmarès à Flushing Meadows.
A reunion 8 years in the making.
Welcome back to the US Open, @Clijsterskim! pic.twitter.com/g3L77Uxv5f
— US Open Tennis (@usopen) September 2, 2020
Pour son premier match à New York depuis huit ans, elle a rendu les armes dès le premier tour malgré une belle prestation contre Ekaterina Alexandrova, tête de série n°21. Kim Clijsters court toujours après sa première victoire depuis son retour aux affaires.