Cela fait déjà un peu plus de 48 heures que Rafael Nadal a remporté l’Open d’Australie au terme d’une finale dantesque. Un scénario que personne ou presque n’aurait imaginé quand le tournoi a débuté avec une sacrée gueule de bois causée par l’affaire Djokovic, qui s’est soldée par l’expulsion du Serbe à la veille du premier Grand Chelem de l’année.

Craig Tiley, le directeur de l’Open d’Australie, voulait sans doute que le 21ème Majeur du «Djoker» soit gagné à Melbourne. Un tel accomplissement aurait en effet ajouté un peu plus de légende à l’histoire du tournoi… Et c’est ce qui s’est produit d’une manière plus inattendue. Craig Tiley n’aura pas eu Djokovic, mais il aura bien eu le 21ème Grand Chelem gagné dans son tournoi. Il peut remercier Rafa, revenu de l’enfer pour signer une nouvelle page de sa carrière déjà légendaire. Le destin est parfois taquin…

LES BLEUS DE RETOUR EN DEUXIÈME SEMAINE

Cette édition 2022 de l’Open d’Australie aura été superbe, avec de sacrées joutes sur les courts de Melbourne Park ! Elle aura été belle aussi pour le tennis français qui a repris de belles couleurs avec Gaël Monfils et Alizé Cornet. Il faut désormais confirmer, ce qui n’est pas une mince affaire quand on connaît l’état convalescent du tennis tricolore…

Petit bémol peut-être avec le public australien qui aura marqué la quinzaine par son indiscipline, et parfois même son manque de respect envers certains joueurs. Daniil Medvedev avait d’ailleurs remis le public de la Rod Laver Arena à sa place de manière magistrale après son succès contre Nick Kyrgios. «Respectez Jim Courier !», avait-il lancé. Sacré Daniil qui sera passé tout près d’un deuxième titre du Grand Chelem…

Logiquement battu par Medvedev, Kyrgios aura cependant marqué le tournoi, en remportant son premier titre du Grand Chelem… en double ! Associé à son compatriote Thanasi Kokkinakis, le fantasque joueur de 26 ans a littéralement enflammé les courts de Melbourne Park, en les transformant en véritables volcans. On aime ou pas le personnage, mais il faut bien reconnaître que dans la société du spectacle d’aujourd’hui, l’Australien a tout compris pour captiver le public, que ce soit dans les tribunes ou devant la télévision.

Bref, l’Open d’Australie, c’est fini et c’était vraiment bien.

Maintenant, place à un mois de février assez étrange… Il s’agit du seul mois de la saison tennistique qui ne compte ni Grand Chelem, ni Masters 1000. Il y a des tournois sur toutes les surfaces et tous les continents. Cela part un peu dans tous les sens, mais c’est ce qui fait son charme. Il faut bien faire une petite pause dans les émotions avant la «March Madness» du mois suivant, durant lequel sont disputés les deux premiers Masters 1000 de la saison à Indian Wells et Miami.

En attendant, on va hiberner un peu, en gardant un œil sur les tournois de février éparpillés aux quatre coins du globe.